La FIDL, le syndicat lycéen, exprime toutes ses condoléances à la famille et aux proches de la victime. L’annonce du suicide de cette élève scolarisée au lycée Romain Rolland de Clamecy dans la Nièvre nous bouleverse particulièrement.
Ce fait dramatique d’une élève qui met fin à ses jours en se jetant du toit du réfectoire de son établissement n’est pas un évènement anodin. Il se produit au sein d’un lycée, qui est notre lieu d’études. Cet acte vient questionner l’environnement scolaire dans lequel se trouvait cette adolescente. Au-delà d’être un lieu d’apprentissage, l’école doit être un lieu d’épanouissement et d’émancipation et donc offrir aux élèves les outils nécessaires pour y accéder.
Bien que cette élève ait été reçue par l’infirmière du lycée avant son acte fatal, ce décès renouvelle nos interrogations sur les dispositifs de suivi et d’accompagnement des jeunes dans nos lycées, qui doivent être garantis par l’Education nationale en y affectant le personnel suffisant. Une attention particulière doit être portée pour celles et ceux qui se trouvent en situation de fragilité psychologique, d’autant plus lorsque, comme ici, le personnel éducatif et médical du lycée a connaissance de cette détresse.
Bien qu’aucun dispositif ne garantisse qu’un drame de cette nature ne puisse se reproduire, la période particulière liée à la crise sanitaire que nous vivons nous a révélé les conséquences déflagratoires de la pandémie et de ses conséquences sur l’état de santé psychologique des lycéens. Nous avions alerté sur la nécessité, en cette période, de mieux pouvoir accompagner les jeunes dans leur quotidien. Aujourd’hui, nous appelons les pouvoirs publics à prendre les mesures nécessaires pour que cet accompagnement renforcé devienne effectif au sein de nos lycées.