En cette période de mouvement social, nous lycéennes et lycéens sommes encore une fois victimes de réformes inadmissibles, injustes et insensées qui provoquent l’inquiétude de tous.

Tout d’abord, concernant la réforme du lycée, on retrouve un système d’évaluation permanent et qui sert à Parcoursup. Ce qui engendre une pression et un stress permanent et qui n’ont fait qu’accroître les inégalités entre les élèves. De plus, la baisse de l’enseignement du tronc commun en voie professionnelle et la disparition programmée de l’enseignement technologique creuse la différence de niveau entre les voies générales, technologiques et professionnelles.

Le contrôle continu pousse à la fraude et varie énormément d’un établissement à un autre, d’un professeur à un autre. Nous demandons donc sa suppression ou sa réadaptation pour qu’il soit plus juste.

Nous voulons également la suppression de la plateforme Parcoursup, un outil de sélection basé à la fois sur des critères injustes et d’algorithmes opaques ainsi que celle de la sélection universitaire et débloquer plus de places dans l’enseignement supérieur pour assurer le droit à l’éducation. Ce système de sélection injuste nous demande d’avoir la capacité à rédiger des lettres de motivation, chose à laquelle nous ne sommes pas préparés. Cette capacité est déterminée par le capital culturel, dépendant de la situation sociale et scolaire de l’élève.

Concernant les modalités d’examens des lycéens, quand est-ce que le gouvernement réalisera que la plateforme Parcoursup se doit également d’être revue ? La sélection dans l’enseignement supérieur ne peut se poursuivre et la volonté des lycéens souhaitant accéder aux universités doit être respectée !

En ce qui concerne cette réforme des retraites, elle nous concerne car le rythme de croissance des années de travail risquent de nous imposer des retraites encore plus éloignées que celles évoquées en ce moment à l’Assemblée. De plus, parmi nous lycéens, certains ont déjà commencé à travailler et ce travail n’est pas pris en compte dans leur cotisation de retraite, rappelons que parmi nous certains exercent des métiers physiques. De surcroit, plus la sortie du monde du travail est entravée, plus l’entrée des jeunes dans ce même monde l’est également.

A la FIDL, notre préoccupation première est de défendre les droits des lycéen.ne.s et de nous assurer de la disponibilité des moyens pour la réussite des lycéens et lycéennes au sein des lycées. De plus, nous demandons l’aide à la mobilisation de tous les lycéen.ne.s afin de revendiquer nos droits qui nous sont dûs et la révision du système d’orientation post-bac, la suppression des modalités de sélection opaques et injustifiées.

Par faute de reconnaissance, nous rappelons dans la lutte de la réforme des retraites, celle de la réforme des lycées. Soyons solidaires et persévérons dans notre lutte. Lycéennes et lycéens sont appelés à se mobiliser non pas seulement le 07 mars, mais dès la rentrée.